C'est un jour ordinaire.
Les voitures passent sous votre fenêtre sans essayer d'attirer l'attention outre mesure. Parfois, il arrive qu'un automobiliste tente de franchir un passage clouté alors que, de toute évidence, un piéton est sur le point de traverser. Mais le piéton ne se laisse pas intimider et la voiture s'arrête, et les deux protagonistes échangent un regard cordial le temps de la traversée. Puis la voiture passe enfin. Un jour ordinaire.
Vous, vous êtes debout au milieu de votre salon. Vous êtes immobile car vous avez oublié la raison de votre venue dans cette pièce.
Dans votre main gauche, un morceau de papier.
Dans votre main droite, votre téléphone portable. Vous avez un message.
[[Vous lisez le papier|lire le papier]]
[[Vous écoutez votre message|écouter le message]]En manipulant gauchement le morceau de papier, vous vous coupez l'auriculaire assez profondément. Pas l'auriculaire exactement, mais plutôt l'espace entre l'auriculaire et l'annulaire. Le petit bout de peau. Là où ça fait mal.
Étant hémophile, vous perdez énormément de sang et décédez rapidement.
FINAlors que vous portez le téléphone à votre oreille, vous réalisez qu'il s'agit en réalité d'une ruche. Une authentique ruche, peuplée d'abeilles.
Les insectes, à la fois ivres de rage à l'égard de la personne qui vient de bringuebaler leur logis et plutôt surpris qu'on ait pu confondre ledit logis avec un téléphone cellulaire, tant les deux objets sont radicalement différents, aussi bien au niveau de la forme que de la texture, se ruent sur votre visage éberlué.
Étant allergique aux piqûres d'abeilles, vous décédez rapidement.
FIN